Fête de mai, une tradition encore, après Noël, Paques, c'était la fête de mai, c'était ce que j'avais découvert quand j'étais arrivée à Mercy Falls, mais bon comme je dis toujours, les fêtes c'est toujours le pied quand on a des envies de meurtres. Oui, car sous mes airs de petites anges, je ne suis qu'en faite une créature maléfique, un démon. J'aime faire le mal autour de moi, entendre les gens me demander de ne pas les tuer, l'avantage de mon pouvoir, c'est qu'il ne se voit pas, j'ai juste à toucher une personne et l'empoisonner si je le souhaite et soit quelques minutes après ou quelques heures après elle meurt, dommage pour cette personne, mais c'est ça la vie, tout n'est pas bénéfique.

Chez moi, dans ma belle demeure, je cherchais une tenue convenable pour la soirée, j'avais entendu parler qu'il y aurait un feu d'artifice, mais qu'en attendant il y aurait quelques activités. Je fouillais dans mon armoire et je prenais un haut blanc plutôt décolleté, ainsi qu'un slim noir, oui je n'avais pas envie de porter une robe, ce n'était pas non plus la fête de l'année. Je prenais une bonne douche, enfilais mes vêtements, je frisais légèrement mes cheveux, une petite touche de maquillage et j'étais fin prête.

Une dernière fois je me regardais dans le miroir, je sortais de chez moi, j'étais de bonne humeur, je sentais que j'allais m'amuser. Arrivant en voiture vers le lieu, je me garais dans une rue, je me dirigeais donc maintenant près de la fontaine, fontaine à vœux, je voulais bien y croire, étant donné que la magie existait, mais cette fontaine réalise t'elle les vœux de tout le monde ? Il y avait déjà pas mal de monde sur la grande place, dont quelques voisins.

Je venais de voir que ma voisine s'approchait de moi avec un grand sourire, ah qu'elle était pitoyable cette femme, elle approchait de la trentaine, son mari venait de la quitter pour une autre, elle n'avait pas d'enfant et je m'étais toujours demandée chez quel coiffeur elle pouvait aller, car ses cheveux étaient abominables, enfin pauvre femme, je l'ai jamais tué, parce que je sais qu'au fond d'elle, elle souffre en silence et souffrir en silence ce n'est pas toujours le top, ça rend malheureux surtout quand on est seul chez soi. Et comme je les dis les gens qui souffrent j'aime ça. Elle me fit la bise et me regardais de haut en bas et je lui demandais.

- Quoi j'ai quelque chose qui cloche ?
- Vous auriez pu mettre une magnifique robe, ça vous va si bien ?
- Et vous pour l'occasion vous aurez peut-être dû arranger vos cheveux !

Puis je m'éloignais d'elle, la laissant en plan, pour qui elle se prenait cette pauvre folle.

La fête de Mai, une tradition à ne manquer sous aucun prétexte pour tous les habitants de Mercy Falls. Et Wednesday ne faisait pas exception à la règle en s'y rendant tous les ans. Elle adorait tout simplement Mercy Falls et ses nombreuses traditions et c'était l'une des raisons pour lesquelles elle ne quitterait pour rien au monde ce qu'elle se plaisait à appeller son "petit coin de paradis". Cette année, elle avait entendu qu'un feu d'artifice aurait lieu pour la première fois, une raison de plus pour se rendre à la fête.
Le regard de la blondinette se posa sur l'heure qu'affichait son portable : 21 heures 10. La fête devait déja avoir commencé mais Wednesay n'était pas encore prête. Elle préférait prendre tout son temps, ne souhaitant pas être la première à arriver. Wednesday se leva du canapé où elle était confortablement installée, se dirigea vers son armoire afin de se saisir de la robe qu'elle avait choisi pour l'occasion. Une belle robe d'un rouge éclatant, simple mais élégante à la fois. Elle fit un rapide détour par la salle de bain pour une dernière retouche de son maquillage et de ses cheveux. Cheveux qu'elle se contenta de lisser et de laisser détachés.
Après avoir appliqué une fine couche de gloss sur ses lèvres, elle se saisit de son sac à main et sortit de chez elle. La jeune femme ne mit que quelques minutes à arriver sur la grande place. En arrivant, elle salua rapidement deux ou trois voisins déja présents et se dirigea vers un stand qui vendait des boissons. Elle avait une terrible envie de boire et c'est pour cette raison qu'elle acheta une canette de coca-cola au premier stand qu'elle vu. Sa canette en main, elle l'ouvrit et s'apprêtait à porter l'objet métallique à sa bouche lorsqu'elle sentit qu'elle venait de se heurter à quelqu'un. Le résultat ? Sa belle robe était maintenant recouverte d'un liquide froid et de couleur marron ...

Spoiler:

« 21H00 », c'est l'heure exact que mon portable affichait. La petite fête de Mai devait être sur le point de commencer. C'est une tradition ici à Mercy Falls, cette fête. Jusqu'à maintenant, j'y ai toujours participé. De plus, cette année était différente puisque la mairie avait même mis en place un feu d'artifice. Avec les jeux, l'alcool, la musique et la fontaine, cette soirée devrait sans doute être grandiose. J'avoue que pendant toutes ces années, je m'y suis toujours rendue avec un grand plaisir. J'aime faire la fête, en général. Comme la plupart des personnes, je suppose.
« 21H01 ». Je devrais peut-être songer à me préparer. Je me revois encore devant un magasin hier, à hésiter entre deux robes pour ce soir. Une blanche à dentelle, assez longue et une bleue/grise beaucoup plus légère. Étant donné que nous sommes, je le rappelle, au mois de mai, j'ai plutôt opté pour la bleue/grise. Oui, les nuits ne sont pas spécialement fraiches ici.
J'entends ma soeur, Innocence, me demander de me dépêcher. Elle devait être déjà toute prête, elle. J'enfile rapidement ma robe et me contemple au miroir. J'ai bien fait de prendre cette robe, elle me va assez bien, je trouve. Je rajoute la petite ceinture noire vendue avec puis m'attaque aux bijoux. Quelques bracelets et une paire de boucle d'oreille et le tour est joué. J'ai pas spécialement envie de passer quatre ans devant le miroir pour être parfaite pour la soirée cette fois. En ce qui concerne le maquillage, j'applique juste un peu de noir à paupière, un soupçon de rouge à lèvre et c'est bon.
« 21H06 » Je me re-brosse les cheveux rapidement et me voilà prête. Oui, prête en six petites minutes, autant vous dire que c'est un exploit pour moi. Un véritable exploit. J'attrape mon sac, bien évidemment assortie à ma robe, puis file en direction du salon, où je trouve Innocence. Apparemment, elle m'attends depuis un petit moment déjà. D'accord, j'aurais pu m'y prendre avant, pour me préparer. Non, j'aurais dû.

Après cinq petites minutes en voiture, Innocence et moi arrivons à la fête. Il y a déjà du monde apparemment. Finalement, je me dirige vers le stand, prise d'une grande soif. Distraite par un groupe d'adolescents qui sont déjà ivres, on dirait bien, je bouscule quelqu'un. C'est une jeune femme, vu la robe rouge - jolie robe d'ailleurs. J'aurais pu en acheter une comme celle-ci tiens -. Ou alors un travesti. Apparemment, cette fille avait dû mettre de l'argent pour cette robe, pour rien. Puisque que maintenant, elle est recouverte d'une jolie petite tâche marron. Du coca-cola. Non, je ne suis pas médium, c'est juste marqué sur la canette. Un seul pouvoir me suffit largement.

- Jolie robe, dis-je avec un sourire gênée.

La fête de mai, cette fête semblait importante pour les gens de Mercy Falls, pour Emilie, c’était un peu différent, elle n’était dans cette petite ville que depuis trois ans, alors, elle ne comprenais pas qu’on puisse passer une soirée devant une fontaine à faire des souhaits qui ne se réaliseront sans doute jamais, elle aurait pu jeter une fortune dans cette fontaine en demandant a ce qu’on la débarrasse de l’homme qu’elle avait épousé, si seulement elle avait eu la certitude que cela allait marcher, mais elle n’y croyait pas. Elle ne croyait même plus qu’un jour elle serait sauvée de cet homme qu’elle n’aurait jamais du épouser, de toute évidence, la vie avait toujours était contre elle et ce n’est pas aujourd’hui que les choses s’arrangeraient, plutôt pessimiste comme façon de penser, de toute évidence, elle était le genre de fille totalement pessimiste. Elle avait ses raisons, elle n’avait jamais été épargnée et si on faisait le bilan de sa vie, on se rendrait vite compte que le bonheur n’est qu’une infime partie de sa vie, le reste n’est que malheur. Elle en avait marre, mais elle avait appris que même la mort ne voulait pas d’elle, elle avait tenter de se tuer, et même ça, elle pouvait l’inscrire sur la liste des nombreuses choses qu’elle avait ratées. Elle en avait assez d’avoir l’impression de lutter inutilement, mais elle ne pouvait plus abandonner parce qu’aujourd’hui, elle était de nouveau amoureuse, pas de son mari, mais d’un autre homme dit comme ça, elle peut passer pour une grosse salope, ne mâchons pas nos mots après tout qui ne dirait pas ça d’une femme qui trompe son mari ? Emilie elle-même en avait conscience mais bizarrement vu son passé de fille de joie, ça ne la dérangeait pas tant que ça, le fait est qu’elle savait qu’elle n’était pas une salope parce qu’elle ne trompait pas un homme qui l’aimait, comme le faisait sans scrupule la très célèbre - et très énervante - Mme Bovary. Non, elle, elle trompait un homme qui la détestait suffisamment pour la frapper dés que les choses allaient mal, il était fatiguer, il était énervé, il était mal luné, il passait ses nerfs sur elle, elle pouvait presque s’estimer heureuse qu’il fasse toujours attention a ne pas frapper le visage, sinon, elle n’aurait pas pu cacher continuellement les bleus. D’ailleurs elle soupira en voyant son corps dans le miroir, il n’y avait pas à dire elle était repoussante avec ses marques sur le ventre et les cuisses. Elle attrapa son peignoir, l’enfila avant de retourner dans sa chambre fouiller un peu dans son armoire, elle ne savait pas du tout comment s’habiller pour cette soirée, mais elle ne tarda pas a tomber sur une jupe blanche qui lui semblait adaptée à se genre de soirée elle attrapa un haut de la même couleur allant parfaitement avec et elle s’habilla, satisfaite de ne pas avoir eu à chercher dans son armoire pendant trois plombes juste pour une cette fameuse fête qu’elle trouvait dénuée d’intérêt, peut être qu’un jour elle la trouverais bien et qu’elle rechignerais moins à y faire acte de présence mais avouons pour le moment, sortir en public avec son mari et faire comme s’ils étaient un petit couple parfait, lui tenir la main, sourire à ceux qui les saluerait, se comporter comme une femme comblée, ça ne lui convenait pas. Elle aurait voulu qu’il travaille tard, qu’il ne puisse pas venir mais malheureusement ce n’était pas le cas, quoi que ce n’était pas vraiment rare qu’on l’appelle pour qu’il se ramène de toute urgence, donc ce n’était pas perdu d’avance. Pour l’instant, il était à la maison, en train de se préparer lui aussi, alors elle sentait quand même qu’elle allait passer une soirée des plus désagréable. Elle retourna dans la salle de bain pour se maquiller légèrement et s’occuper de ses cheveux, elle les noua en chignon, ça faisait classe et distinguée, et non pas pauvre fille qui a un mariage complètement merdique et qui préférerait de loin passer une soirée à l’hôtel avec son amant plutôt qu’une soirée en l’honneur d’une soit disant fontaine à souhait avec son mari. Elle avait quand même d’autres soucis plus important, genre cette mystérieuse capacité qu’elle était entrain de développer elle commençait à se demander si elle avait pas ingurgité des aimants pour qu’un tel truc se produise ! Mais jusqu’à preuve du contraire, non elle n’avait aucun aimant dans son organisme et pourtant elle pouvait contrôler les métaux ! Quoi que contrôler était un bien grand mot, elle soupira encore une fois, avant de sortir une nouvelle fois de la salle de bain afin de mettre des chaussures, des talons haut, comme souvent, déjà qu’elle était grande au naturel, mais avec des talons, elle dépassait son presque son époux ! Chaussures aux pieds, elle attrapa un gilet et son sac, et le couple Gallagher était prés à sortir.

Quelques minutes en voiture suffirent pour qu’ils arrivent à la place de la ville. Une fois la voiture garée, la jeune femme eu un léger soupire avant de sortir et de rejoindre tout le monde main dans la main avec son très cher mari, et elle souriait aux gens, comme elle l’avait prévu quelques minutes plus tôt. Elle n’était pas d’un naturel hypocrite, mais il y a des moments où elle n’avait pas véritablement le choix et cette ô combien pathétique soirée faisait partit de ses moments, elle n’avait qu’une hâte c’est de renter chez elle et de se mettre au lit, en espérant que Monsieur Gallagher n’ai rien à lui reprocher avant. Des fois, elle se demandait pourquoi elle ne se contentait pas de s’enfuir aussi loin que possible de cette ville et de cet homme et la réponse lui venait aussitôt la question posée. C’était lui qui gérait le compte en banque, sans lui, elle n’aurait plus qu’à vendre de nouveaux son corps aux pervers en manque de sexe, et il y avait toujours le fameux amant dont elle ne voulait pas se séparer, d’ailleurs c’est lui la première personne qu’elle chercha des yeux, mais elle ne le vit pas, heureusement pour elle, il n’était pas là. Heureusement, parce qu’elle aurait été gênée s’il avait été là et qu’elle n’aurait pas pu s’empêcher de passer la soirée avec lui. Très vite Monsieur Gallagher repéra des collègue et annonça à son épouse qu’il allait voir du monde, déposant sur sa joue un baiser dont elle se serait bien passé l’homme s’éloigna, laissant Emilie seule parmi la foule de monde, elle ne pu s’empêcher de laisser s’échapper un soupire de soulagement, sentiment, qui se lisait également parfaitement bien sur son visage …