Je sais, pas beaucoup d’homme écrive un journal intime, mais pour moi c’était plus facile pour gérer ma vie. Pourtant cela n’a pas toujours était le cas. Je n’ai commencé mon journal que lors de ma 14ème année d’existence. En effet cette année là c’est produit un énorme changement dans ma vie.

Le 9 avril 2004, 22h25
Aujourd’hui c’est mon anniversaire. Et c’est la première fois que j’écris dans un journal. J’étais en train de fêter mes 14 ans avec tous mes amis. Tout se passait très bien, on s’amusait, on faisait les fous, je venais de souffler mes bougies et de finir d’ouvrir mes cadeaux. On était reparti faire les fous dans le jardin, quand sans trop comprendre comment je me suis écroulé. Je pense que j’ai du me prendre une racine d’arbre, ou trébucher sur un gros caillou. C’était la panique, mes parents m’ont immédiatement amené à l’hôpital. Lorsque je me suis réveillé j’avais très mal à la tête et ne savait plus du tout où j’étais. J’entendais des bourdonnements dans ma tête, comme des voix, mais très faiblement, je ne comprenais pas ce qu’elles voulaient me dire. Je devais encore être sonné, où c’était les médicaments que l’ont me transféré par perfusion. Ma mère me tenait la main, mon père était inquiet, ça se voyait sur son visage. Mais c’était compréhensible après tout, j’étais allongé dans un lit d’hôpital, analysé par des tas de machines qui bipaient toutes les deux secondes. Je mis un moment avant de prononcer un mot qui rassura un peu mes parents, car je venais enfin de reprendre conscience. Puis le Docteur entra, assurant à mes parents que les IRM, scanner et tout leur bizarre médical n’avait rien révélé. Mais que par sécurité il me garderait deux trois jours à l'hôpital.

Le 18 avril 2004, 23h16
Cela fait plus d’une semaine que j’ai eu mon petit accident. Les bourdonnements de voix que j’avais dans la tête en me réveillant à l’hôpital sont toujours là. J’en ai parlé à mon médecin mais les nouveaux scanners ne montrent aucun signe de problème au cerveau qui pourrait causer ses bourdonnements. Je me demande si je ne deviens pas fou par moment.

Le 3 mai 2004, 21h47
Mes bourdonnements deviennent plus clairs, j’ai l’impression de comprendre mieux ce qu’elles racontent. En cours aujourd’hui j’ai entendu une des voix parler de mon professeur d’histoire. Je ne sais pas pourquoi elle parlait du professeur mais cela m’a paru vraiment étrange, je commence à me poser des questions.

Le 26 juin, 23h37
Ca y est, j’ai compris ce qu’il m’arrivait. Je ne sais pas exactement pourquoi moi, mais j’ai la capacité d’entendre les pensées des autres. Je l’ai compris cet après midi, lors qu’on faisait cours de sport. J’étais avec ma meilleure amie, lors j’entendis une voix dans ma tête racontant des méchancetés sur elle. Cette voix venait de dire qu’elle allait se venger. Et quand la voix disparu, ma meilleure amie cria en voyant arriver sur elle le ballon de volley, alors qu’on ne jouait pas encore. En regardant en face de moi, je vis une des filles de l’autre classe avec qui l’ont faisait du sport collectif rire avec ses amies et en me concentrant sur elle je perçu ses pensées : « Celle là elle ne l’a pas volé ».
C’est à partir de cette époque là que j’ai commencé à écrire régulièrement certaine journée de mon existence. Je ressentais ce besoin de parler des ce qui m’arrivait sans que quelqu’un me prenne pour un fou ou me refasse passer une batterie d’examen pour vérifiait une nième fois si je n’avais rien à la tête.

Le 15 février 2008, 16h06
Ca recommence, mes parents se disputent. Ma mère n’accepte plus ce que je suis devenu. Elle reproche à mon père de me protéger, en disant qu’un jour ça passera que j’irai mieux. Mais qu’il fallait me laisser du temps. Ma mère ne pense pas la même chose. Elle veut retrouver son petit de 14 ans, vivant sa vie joyeusement et pas renfermé, se cachant derrière sa musique, sa solitude et son côté sec et froid.
En effet c’est comme ça que je suis devenue. C’est une façon pour moi de me protéger. Cela fait 4 ans depuis que j’ai pris conscience de mon « don » si on peut appeler ça ainsi. Petit à petit, toutes les pensées des gens me paraissaient si claires. Je savais exactement quoi pensait quoi. Au départ je trouvais ça marrant puis c’était très instructif, mais à la longue ça devient épuisant, lassant et surtout très énervant. Tout connaître de ce que pensent ses proches devient affreux. C’est ainsi que j’ai opté pour la solitude, voir le moins de gens possible, me cacher derrière mon I-Pod à longueur de journée pour atténuer les voix dans ma tête, moins les entendre, me changer les idées,… Je ne vois presque plus personne, sauf ma meilleure amie, qui elle ne m’a pas abandonné comme beaucoup d’autre, malgré la distance et les barrières que j’ai mit entre nous deux. Je sais ce qu’elle pense de moi, et même si ce n’est pas méchant, ça ne me plait pas.
La porte de l’entrée vient de claquer. Ma mère est partie, et ne reviendra plus. Je le sais. Mon père, lui, reste encore très flou pour moi, je n’arrive que très rarement à lire en lui, c’est reposant, mais aussi très étrange.

Le 9 avril 2008, 17h24
Des étrangers sont venus aujourd’hui. Je n’ai pas réussi à lire en eux, mais j’ai pu entendre qu’ils voulaient que je vienne avec eux mais mon père à refuser. Les deux inconnues sont reparties après avoir menacé mon père. Celui-ci est monté directement dans ma chambre après et m’a dit de faire mes bagages en apportant tout ce que je ne voulais pas quitter mais en faisant légers, soit peu de vêtements, et les objets précieux. Nous partons de Tokyo. Nous quittons même le pays. Mon père veut m’amener en « lieu sûre » d’après ce que j’ai pu lire dans ses pensées.

Le 13 juillet 2008, 9h51
Mon père est gravement blessé. Je l’ai amené dans un hôpital de Londres. Je ne sais pas comment c’est arrivé. Mais je sais que c’est la fin, je vais me retrouver tout seul. Poursuivit par des étrangers que je ne connais pas, et qui me veulent pour je ne sais quelle raison. Mon père me demande de quitter le pays, et d’aller aux Etats-Unis dans une petite ville du nom de Mercy Falls. J’y serai, soit disant, en sécurité. Il me donne tout ce dont j’ai besoin : passeport, argent,… et me supplie de l’écouter. Même pas une demi-heure plus tard, le médecin m’annonce le décès de mon père. Je suis maintenant dans un avion pour les Etats-Unis. Direction Mercy Falls, ville où je vais aller m’installer selon la volonté de mon père, espérant vraiment y être en sécurité.